• Cette vente devrait rapporter plus de 17 millions de dollars au gouvernement américain.
Les particuliers n’étaient pas vraiment les bienvenus pour la vente aux enchères organisée vendredi par les U.S. Marshal. L’agence du ministère de la justice américaine a fixé le ticket d’entrée à 200.000 dollars de garantie avant de pouvoir participer. Près de 30.000 bitcoins ont été mis en vente. Au cours actuel, ils devraient rapporter plus de 17 millions de dollars aux Etats-Unis. Ils proviennent de la saisi réalisée en octobre dernier par le F.B.I. de 144.000 bictoins lors de la fermeture de « Silk Road » .
Ce site internet a largement contribué à la réputation sulfureuse de la monnaie virtuelle. Il permettait à ses utilisateurs d’acheter entre autres de la drogue et de recruter des tueurs à gage. Une aubaine également afin de blanchir de l’argent.
• Une occasion en or pour la justice américaine
La vente a été organisée en 10 blocs représentant chacun environ 3 millions de bitcoins. Lors de la saisi par le F.B.I, le cours du bitcoin était à 180 dollars . Il était vendredi à 580 dollars. Une occasion en or que n’a pas voulu laisser passer la justice américaine.
« Le gouvernement américain n’a pas intérêt à ce que la vente soit trop importante. Ils l’ont fractionnée afin de limiter la baisse du cours » explique l’économiste Philippe Herlin, auteur d’un e-book sur le sujet. En effet cette mise sur le marché de 30.000 bitcoin représente 40 % du volume d’échanges quotidien.
Dès lors la baisse des cours résultant de cette vente sera presque mécanique. Depuis l’annonce de cette mise en vente, le cours de cette monnaie très volatile a déjà perdu plus de 10 %. Steven Englander, responsable de la stratégie sur les devises chez Citigroup, ajoute que « la pression à la baisse est exacerbée par le nombre limité d’investisseurs capables d’enchérir ». Pour le moment seuls Pantera Capital Management (un hedge fund de San Francisco) et Second Market (une société de courtage de New-York) ont rendu public leur intérêt. Cette vente est également vue par les investisseurs comme une occasion de spéculer sur la valeur d’une monnaie qui valait plus de 1.100 dollars en novembre dernier.
Rangeley Capital et Drw Holding ont également demandé des informations à la justice américaine pour cette vente aux enchères. Une information qui n’aurait pas du être publique. C’était sans compter sur l’envoi d’un mail par erreur de la justice américaine.
Source : lesechos